mardi 13 avril 2010

Mise à la porte de la Rai, la politique rentre par la fenêtre d'internet (Le Monde)

Le correspondant en Italie pour le quotidien Le Monde, Philippe Ridet, a rédigé un article concernant l’annulation du débat politique Annozero sur la chaîne de télévision publique italienne, la Rai. Le papier a été posté sur internet le 26 mars 2010 à 15h30 et une mise à jour a été faite à 17h06. L’article, intitulé "Mise à la porte de la Rai, la politique rentre par la fenêtre d’Internet", a été publié le jour suivant dans le quotidien Le Monde.

Dans son article, Philippe Ridet commence par énoncer les faits : dans le cadre des élections régionales des 28 et 29 mars 2010, des débats politiques sont organisés. Le Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, interdit la diffusion du dernier meeting, le vendredi 26 mars, sur la chaîne de télévision publique la Rai. A défaut d’être retransmis par la chaîne publique, le débat est alors diffusé sur internet. Philippe Ridet explique également que cette réunion était publique et que plus de 5000 personnes y ont assisté. Par ailleurs, il évoque l’ambigüité relative au fait que le débat était animé par des journalistes animateurs d’émissions de débats politiques, mais que la "Rai a voulu imposer le silence avant le scrutin". L’événement a cependant été retransmis par de nombreuses chaînes de télévision privées, notamment Sky, ainsi que par des sites internet. Toutefois, les dirigeants de la Rai, nommés par le pouvoir actuel, ont décidé de suspendre toute les émissions de débats politiques pendant la durée de la campagne électorale.

Le célèbre journaliste anti-Berlusconi, Michele Santoro, était l’un des animateurs de l’émission. Philippe Ridet cite quelques-uns des propos que Santoro a échangé avec ses invités : ils ont parlé de "censure", d’un pays "au bord d’une défaite civile", d’un besoin de "changement radical" et même de "révolution". Les sites internet des partis de gauche qui ont retransmis l’événement l’ont qualifié du "plus grand événement de l’histoire du web" en Italie.

Dans une deuxième partie de son article, Philippe Ridet, fait le lien avec une autre affaire concernant la censure des médias par Silvio Berlusconi : les pressions du Cavaliere sur les responsables de l’autorité de régulation des médias et de la Rai. Cette affaire a été révélée par la presse italienne au début du mois de mars. Berlusconi aurait été mis sous écoutes téléphoniques en novembre et décembre 2009.

L’ensemble de cet article est purement factuel. Le correspondant du quotidien Le Monde en Italie ne donne pas son opinion. Il se contente de rapporter les faits, sans porter de jugement. Dans sa conclusion, il laisse toutefois entrevoir son avis, mais difficile de dire si c’est le sien ou s’il parle au nom des Italiens. Philippe Ridet conclut en déclarant que la Rai sort de cet "épisode dans un piteux état : archaïque dans sa gestion politique, et inefficace dans sa tentative de contrôler l'information à l'heure de la communication globale". Par ailleurs, Philippe Ridet est resté centré sur l’événement de l’interdiction de diffusion du débat. Il n’a pas élargi l’angle de son article au problème général du pouvoir que détient Berlusconi sur les médias italiens. Il a seulement fait le lien avec une affaire datant de la fin d’année passée.

Sur le site internet du Monde, l'article est donc identique à celui publié dans le quotidien. Seule différence: trois commentaires ont été déposés par des internautes. On constate ici l'interactivité rendue possible par un site internet.

Lien pour lire l'article de Philippe Ridet "Mise à la porte de la Rai, la politique s'invite par la fenêtre d'internet"



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