mardi 13 avril 2010

Un'altra Italia in tivù (L'Espresso)

L'hebdomadaire italien de sensibilité de gauche L'Espresso a publié sur son site web un article sur l'émission-manifestation unique en faveur de la liberté de la presse présentée par Michele Santoro, Raiperunanotte (traduit: Rai pour une nuit). Écrit par le journaliste Marco Damilano, il a été mis en ligne le 25 mars, puis mis à jour le lendemain.

Damilano éloge l'émission en la définissant comme un "grand rite de libération collective", une émission loin des censures du langage politiquement correct des téléjournaux Rai et Mediaset et révélant la torpeur dans laquelle les Italiens vivent depuis trop longtemps. "Finalement on a pu parler sans devoir s'autocensurer ou sans subir la censure de ce que normalement on ne peut même pas mentionner", dit-il. Sa position est donc claire depuis le début: pour lui, Raiperunanotte représente la vérité qui, précisément parce qu'elle est vraie, ne pouvait pas être censurée encore longtemps, et qui a justement trouvé le moyen de sortir à la lumière du jour.

L'opposition entre bien et mal, vérité et mensonges est très forte dans cet article. Le journaliste oppose le passé caractérisé par le sommeil des consciences au futur qui va vers une plus grande liberté de la presse afin de faire ressortir le plus possible son point de vue sur l'émission.

Par exemple, le journaliste fait une liste des intervenants à l'émission qui, ayant subi la censure, ont pu finalement parler librement, comme un presse vraiment libre devrait le permettre. À ce constat, il oppose les pressions qu'il juge épouvantables, faites par Berlusconi à l'Autorité garante des communications (Agcom) afin d'obtenir la fermeture de l'émission Annozero.

Un autre exemple: Damilano précise que la Rai et Mediaset n'ont pas voulu révéler l'information relative aux pressions du premier ministre sur l'Agcom. Ensuite il explique, par opposition, comment Raiperunanotte marque le début d'une nouvelle télévision: une télévision libre qu'un pays démocratique comme l'Italie devrait déjà avoir depuis longtemps, soutient Damilano.

Finalement, Damilano a beaucoup de confiance dans le fait qu'il y aurait une Italie lasse d'être censurée, qui "a envie de parler et d'exister", et que le régime italien, de plus en plus renfermé sur lui même, soit à la fin des ses jours. En soutien à cette thèse, il conclut son article par une similitude à caractère historique. Il compare l'émission de patinage artistique transmise au lieu d’Annozero aux programmes sportifs transmis dans l'ex Union soviétique lorsque la parti communiste imposait le silence sur un fait.

Lien pour l'article de Marco Damilano "Un'altra in tivù"

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